La banque : fondement, fonctionnement, défis et opportunités d’investissement 

 

1. L’histoire de la banque et son rôle fondamental dans l’économie 

2. Comment fonctionnent les banques ? 

3. Les états financiers : cas concret de BNP Paribas 2024 

4. Les principaux ratios bancaires expliqués 

5. La réglementation bancaire : filet de sécurité et contrainte 

6. Fintech vs Banques traditionnelles : la bataille pour le futur 

7. Ce qui fait monter ou baisser le cours de bourse d’une banque cotée 

8. Pourquoi investir dans les banques à long terme ? 

 

1. L’histoire de la banque et son rôle fondamental dans l’économie 

 

1.1 L’apparition des premières banques 

 

La fonction bancaire est aussi ancienne que la civilisation elle-même. 

Dans la Mésopotamie antique, il y a plus de 5 000 ans, des temples servaient déjà de lieux de dépôt : les agriculteurs y entreposaient leur grain ou leur or, en échange d’une reconnaissance écrite. Les premiers “banquiers” n’étaient donc pas des sociétés privées mais des institutions religieuses, qui garantissaient la sécurité des dépôts. 

 

Avec l’essor du commerce, notamment en Égypte et en Grèce antique, les marchands ont commencé à proposer des services financiers : prêts contre intérêts, change de monnaie, financement d’expéditions commerciales. 

  

1.2 L’essor médiéval et la naissance de la banque moderne 

 

Au Moyen Âge, l’Église condamne l’usure (le prêt à intérêt) en Europe chrétienne. 

Pour contourner cette interdiction, plusieurs cités marchandes (Venise, Florence, Gênes) développent des techniques financières complexes, basées sur des lettres de change, permettant aux commerçants d’échanger des fonds sans transporter d’or physique. 

 

C’est à cette époque que naissent les premières grandes familles bancaires, telles que les Médicis à Florence, qui créent un réseau international d’agences bancaires dès le XVe siècle. 

 

1.3 La révolution bancaire du XIXᵉ siècle 

 

Avec la révolution industrielle, les besoins en capitaux explosent : 

 

Les banques commerciales modernes apparaissent pour financer ces besoins massifs. 

Elles créent des modèles basés sur la transformation de maturité : emprunter à court terme (dépôts) pour prêter à long terme (crédits d’investissement). 

 

C’est aussi au XIXᵉ siècle que naissent les banques centrales modernes, comme la Banque de France (1800) ou la Federal Reserve américaine (1913). 


1.4 Le XXᵉ siècle : crises, régulations, globalisation 

 

Le XXᵉ siècle est marqué par de grandes crises financières, en particulier : 

 

Ces crises ont montré combien un système bancaire mal régulé pouvait précipiter l’économie mondiale dans la récession. 

 

En réponse, les gouvernements imposent des régulations : 

 

1.5 Pourquoi les banques restent aujourd’hui essentielles 

 

En 2025, malgré la digitalisation et l’arrivée des fintechs, les banques traditionnelles remplissent toujours trois missions économiques fondamentales : 

 

Sans banques robustes, il n’y aurait pas de croissance économique durable, car l’épargne resterait inactive et les entreprises seraient privées d’investissements. 

  

2. Comment fonctionnent les banques ? 

 

2.1 Le rôle central d’intermédiaire financier 

 

La mission première d’une banque est d’agir comme intermédiaire entre ceux qui ont de l’argent (les épargnants) et ceux qui en ont besoin (les emprunteurs). 

 

Exemple concret : 

Un particulier dépose 10 000 € sur son compte épargne. La banque utilise cet argent pour financer un prêt immobilier de 200 000 € à un autre client, en combinant plusieurs dépôts. 

 

C’est ce mécanisme qui permet à l’épargne dormante de devenir moteur de croissance économique. 

 

La banque gagne sa vie principalement par l’écart de taux : elle rémunère les dépôts à faible taux (ex : 1 %) et prête à taux plus élevé (ex : 4 %). 

 

2.2 La création monétaire par le crédit 

 

Contrairement à une idée répandue, les banques créent de la monnaie quand elles octroient un prêt. 

 

Exemple très simple : 

 

Ce processus augmente la masse monétaire et soutient l’économie. 

Bien sûr, en contrepartie, vous devez rembourser cette somme avec intérêts. 

 

2.3 Les différents métiers des banques et leur rôle économique 

 

2.3.1 Banque de détail 

 

La banque de détail s’adresse aux particuliers, PME et professionnels. 

 

Services proposés : 

 

Chiffre d’affaires généré : 

 

Gagner des parts de marché : 

 

2.3.2 Banque de financement 

 

La banque de financement accompagne principalement les grandes entreprises. 

 

Services proposés : 

 

Chiffre d’affaires généré : 

 

Gagner des parts de marché : 

 

2.3.3 Banque d’investissement (BFI) 

 

La banque d’investissement agit sur les marchés financiers. 

 

Services proposés : 

 

Chiffre d’affaires généré : 

 

Gagner des parts de marché : 

 

2.3.4 Gestion d’actifs et banque privée 

 

La gestion d’actifs et la banque privée visent les clients fortunés et institutionnels. 

 

Services proposés : 

 

Chiffre d’affaires généré : 

 

Gagner des parts de marché : 

 

2.3.5 Activités d’assurance 

 

De nombreuses banques développent une activité d’assurance : santé, automobile, habitation. 

 

Services proposés : 

 

Chiffre d’affaires généré : 

 

Gagner des parts de marché : 

  

2.4 Synthèse 

 

Chaque métier bancaire génère son propre type de revenu, mais tous reposent sur deux fondamentaux : 

 

Dans tous les cas, une banque qui gère mieux ses risques, ses coûts et son service client gagne en rentabilité et gagne des parts de marché. 

3. Les états financiers : cas concret de BNP Paribas 2024 

 

3.1 Comprendre le compte de résultat bancaire 

 

Le compte de résultat d’une banque ne fonctionne pas exactement comme celui d’une entreprise classique. 

 

3.1.1 Produit Net Bancaire (PNB) 

 

BNP Paribas 2024 : 

 

Lecture : La hausse modérée du PNB traduit une activité commerciale dynamique malgré un environnement économique complexe. 

 

3.1.2 Frais de gestion 

 

BNP 2024 : 

 

3.1.3 Résultat Brut d’Exploitation (RBE) 

 

BNP 2024 : 

 

Lecture : Bonne dynamique opérationnelle, amélioration de l’efficacité. 

 

3.1.4 Coût du risque 

 

BNP 2024 : 

 

Lecture : Léger rebond du coût du risque (+3,2 %) par rapport à 2023, signe de prudence dans un environnement incertain. 

 

3.1.5 Résultat Net Part du Groupe (RNPG) 

 

BNP 2024 : 

 

3.1.6 Coefficient d’exploitation 

 

BNP 2024 : 

 

Lecture : BNP continue de maîtriser ses coûts, ce qui est très positif pour la rentabilité. 

 

3.2 Lecture du bilan bancaire 

 

Le bilan bancaire est plus complexe qu’un bilan industriel. 

Voici les points essentiels dans celui de BNP Paribas 2024 : 

 

3.2.1 Actif bancaire 

 

À l’actif, on trouve : 

BNP 2024 : 182 milliards d’euros (en baisse – gestion plus efficace du cash). 

BNP 2024 : 900 milliards d’euros (+4,7 % vs 2023). 

 

Lecture : Forte activité de crédit, moteur de croissance du groupe. 

 

BNP 2024 : 267 milliards d’euros en portefeuille de titres. 

 

3.2.2 Passif bancaire 

 

Au passif : 

BNP 2024 (par lecture indirecte) : environ 1 034 milliards d’euros. 

 

BNP 2024 : 

 

3.2.3 Le ratio CET1 

 

Le CET1 est le ratio le plus surveillé par les régulateurs. 

 

BNP Paribas 2024 (données publiques disponibles) : 

 

Lecture : BNP est bien au-dessus des exigences réglementaires, ce qui la rend solide face à des chocs économiques. 

 

3.3 Résumé pour l’investisseur 

 

Points forts de BNP 2024 : 

 

Points de vigilance : 

 

4. Les principaux ratios bancaires : comprendre leur importance 

 

4.1 Le ratio CET1 (Common Equity Tier 1) 

 

Définition : 

Le CET1 mesure la proportion des fonds propres “durs” (capital émis + bénéfices non distribués) rapportée aux actifs pondérés par les risques (RWA). 

 

\text{CET1} = \frac{\text{Fonds propres durs}}{\text{Actifs pondérés par les risques}} 

 

Pourquoi c’est important : 

 

Exemple BNP Paribas 2024 : 

 

Lecture : BNP Paribas est parfaitement capitalisée. En cas de choc (ex : crise financière, vague de défauts de crédit), elle dispose d’un coussin important pour résister. 

 

4.2 Le leverage ratio 

 

Définition : 

Le leverage ratio mesure les fonds propres par rapport à l’ensemble des expositions (prêts, titres, engagements hors bilan) sans pondération par les risques. 

 

\text{Leverage Ratio} = \frac{\text{Fonds propres}}{\text{Total des expositions}} 

 

Pourquoi c’est important : 

 

Norme réglementaire : minimum 3 % imposé par Bâle III. 

 

Exemple BNP Paribas 2024 (donnée indicative) : 

 

Lecture : BNP reste modérément endettée par rapport à son capital, ce qui renforce sa stabilité. 

 

4.3 Le LCR (Liquidity Coverage Ratio) 

 

Définition : 

Le LCR mesure la capacité d’une banque à faire face à ses besoins de liquidités sur 30 jours en situation de crise. 

 

LCR = Actifs liquides de haute qualité \ Sorties nettes de liquidité sur 30 jours 

 

Pourquoi c’est important : 

 

Exemple BNP 2024 : 

 

Lecture : BNP peut résister plus d’un mois à une crise de liquidité sans vendre d’actifs en catastrophe. 

 

4.4 Le NSFR (Net Stable Funding Ratio) 

 

Définition : 

Le NSFR mesure si une banque dispose de sources de financement stables pour couvrir ses actifs à plus d’un an. 

 

NSFR = Ressources stables \ Besoins de financement stables

 

Pourquoi c’est important : 

 

Exemple BNP Paribas 2024 : 

 

Lecture : BNP finance ses crédits à long terme avec des ressources durables, limitant son risque de refinancement. 

 

4.5 Le coût du risque 

 

Définition : 

Le coût du risque représente les pertes attendues sur les crédits : provisions passées pour couvrir d’éventuels défauts. 

 

Pourquoi c’est important : 

 

Exemple BNP Paribas 2024 : 

 

Lecture : Le portefeuille de crédit de BNP est globalement sain. 

 

4.6 Le coefficient d’exploitation (Cost-to-Income Ratio) 

 

Définition : 

Rapport entre frais de gestion et produit net bancaire. 

 

Coefficient d'exploitation = Frais de gestion \ PNB 

 

Pourquoi c’est important : 

 

Exemple BNP 2024 : 

 

Lecture : Amélioration continue de l’efficacité, signe positif pour les marges futures. 

 

Synthèse rapide des ratios sur BNP 2024 : 

Ratio 

Valeur 

Lecture 

CET1 

≈ 13,3 % 

Solide 

Leverage 

≈ 4,5 % 

Faible endettement 

LCR 

> 130 % 

Excellente liquidité 

NSFR 

> 110 % 

Bonne stabilité du financement 

Coût du risque 

2,999 Mds€ 

Contrôlé 

Coefficient d’exploitation 

61,8 % 

Efficace 

 

 

5. La réglementation bancaire : filet de sécurité et contrainte économique 

 

5.1 Pourquoi réguler les banques ? 

 

L’histoire financière mondiale nous a appris une leçon majeure : 

Une banque en difficulté peut entraîner l’ensemble de l’économie avec elle. 

 

Contrairement à une entreprise classique, les banques sont systémiques : 

 

Exemple historique : 

 

Objectif de la régulation : 

 

5.2 Les grandes règles mises en place : focus sur Bâle III 

 

Après la crise de 2008, la réglementation bancaire a été renforcée de manière drastique. 

Le pilier principal de cette réforme est Bâle III, un ensemble de normes internationales adoptées par le Comité de Bâle. 

 

Les exigences clés de Bâle III : 

 

5.3 Conséquences positives pour les banques 

 

Exemple : 

BNP Paribas aujourd’hui affiche un ratio CET1 de 13,3 %, preuve de son respect strict des normes Bâle III, renforçant sa résilience. 

 

5.4 Les coûts de la régulation pour les banques 

 

La régulation n’est pas sans conséquences économiques pour les établissements bancaires. 

 

Impacts directs : 

 

Exemple concret : 

Un projet très rentable, mais très risqué, pourrait être abandonné si son poids en actifs pondérés (RWA) dégrade trop le ratio CET1. 

 

5.5 Focus : les banques face aux Fintechs et la réglementation allégée 

 

Les Fintechs comme Revolut, N26 ou Monzo ne sont pas (encore) soumises aux mêmes contraintes qu’une banque systémique classique : 

 

 

Banque classique 

Fintech 

Fonds propres imposés 

Oui 

Non (souvent pas d’obligation CET1) 

Ratios de liquidité obligatoires 

Oui 

Rarement 

Stress tests 

Oui 

Non 

Contrôle réglementaire lourd 

Oui (ACPR, BCE) 

Allégé ou national 

 

Conséquences : 

 

Exemple récent : 

 

Cependant, ces néobanques doivent progressivement renforcer leurs fonds propres pour obtenir des licences bancaires complètes dans certains pays. 

 

5.6 Vers une convergence réglementaire ? 

 

Avec leur succès, les Fintechs sont de plus en plus dans le viseur des régulateurs. 

 

L’objectif est clair : 

 

Exemple : en Europe, le projet de réglementation DORA (Digital Operational Resilience Act) vise à imposer des standards élevés de sécurité et de résilience aux fintechs. 

 

En résumé : 

 

6. Fintech vs Banques traditionnelles : la bataille pour le futur de la finance 

 

6.1 L’ascension fulgurante des Fintechs 

 

Depuis une quinzaine d’années, des acteurs innovants ont révolutionné le monde bancaire : 

les Fintechs (Financial Technology Companies). 

 

Exemples célèbres : 

 

Leur promesse : 

 

6.2 Pourquoi les Fintechs séduisent-elles autant ? 

 

1. Simplicité d’utilisation 

 

2. Frais réduits voire nuls 

 

3. Innovation constante 

 

Exemple : Revolut propose la gestion de plusieurs devises directement sur l’application, au taux de change interbancaire. 

 

6.3 Les limites du modèle Fintech 

 

Malgré leur succès, les Fintechs présentent aussi des faiblesses structurelles : 

 

Faiblesses 

Conséquences 

Moins de capitalisation 

Vulnérabilité en cas de crise économique 

Peu ou pas d’activité de crédit classique 

Revenus limités uniquement aux commissions 

Rentabilité encore fragile 

Forte dépendance à la croissance du nombre de clients 

Régulation encore légère 

Risque d’encadrement plus strict dans le futur 

 

 

Exemple récent : 

N26 a dû suspendre ses ouvertures de comptes en France pendant plusieurs mois pour se mettre en conformité avec les régulateurs européens. 

 

6.4 Le cas Revolut : la Fintech devenue monstre 

 

Revolut est probablement le meilleur exemple de Fintech ayant réussi sa transformation. 

 

Quelques chiffres marquants (2024) : 

 

Comment Revolut gagne-t-elle de l’argent ? 

 

Lecture : Revolut devient progressivement un acteur bancaire complet, mais sans les contraintes historiques lourdes des banques traditionnelles. 

 

6.5 Comment réagissent les banques traditionnelles ? 

 

Face à cette concurrence : 

 

1. Accélération de la transformation digitale 

 

2. Réduction des coûts structurels 

 

3. Lancement de néobanques internes 

 

6.6 Fintech vs Banque : comparaison complète 

 

 

Critère 

Banque traditionnelle 

Fintech 

Offre de services 

Complète (épargne, crédit, assurance) 

Partielle mais en expansion 

Sécurité financière 

Très forte (fonds propres élevés) 

Variable selon la licence bancaire 

Frais bancaires 

Moyens à élevés 

Très bas 

Relation client 

Humaine (conseiller dédié) ou digitale 

100 % digitale 

Régulation 

Très stricte 

Plus souple mais en évolution 

Résilience en crise 

Élevée 

À prouver 

 

 

6.7 Quel futur pour la finance ? 

 

À moyen terme : 

 

À long terme : 

 

Conclusion de cette bataille : 

Ce n’est pas une opposition. C’est une évolution du secteur vers plus d’efficacité, plus de choix pour les clients… et plus d’exigence pour tous les acteurs. 

 

 

7. Ce qui fait monter ou baisser le cours de bourse d’une banque cotée 

 

Comprendre ce qui influence la valorisation d’une banque en Bourse est essentiel pour tout investisseur sérieux. 

Le cours d’une banque ne dépend pas que de ses bénéfices : il est sensible à de nombreux facteurs macroéconomiques, financiers et réglementaires. 

 

7.1 La croissance économique générale 

 

Pourquoi c’est important : 

 

Exemple : 

 

Lecture : Une banque est cyclique : elle suit l’économie. 

 

7.2 L’évolution des taux d’intérêt 

 

Pourquoi c’est important : 

 

Exemple concret : 

 

Attention : 

 

Lecture : Les banques aiment des taux modérés et en hausse progressive. 

 

7.3 Le coût du risque 

 

Pourquoi c’est important : 

 

Exemple : 

 

Lecture : Une hausse brutale du coût du risque effraie les investisseurs. 

 

7.4 La qualité du portefeuille de crédits 

 

Pourquoi c’est important : 

 

Indicateur clé : le taux de prêts non performants (NPL - Non Performing Loans). 

 

Exemple : 

 

Lecture : Un portefeuille sain est un gage de stabilité future. 

 

7.5 La pression réglementaire 

 

Pourquoi c’est important : 

 

Exemple : 

 

Lecture : Trop de régulation = rentabilité sous pression. 

 

7.6 L’innovation et la concurrence des Fintechs 

 

Pourquoi c’est important : 

 

Exemple : 

 

Réaction des grandes banques : 

 

Lecture : Une banque qui innove conserve sa base client et donc ses revenus futurs. 

 

7.7 La confiance du marché et les crises financières 

 

Pourquoi c’est important : 

 

Exemple récent : 

 

Lecture : Même une banque solide peut voir son cours plonger si le climat de confiance général se détériore. 

 

7.8 Synthèse : comment évaluer si une banque est attractive en Bourse ? 

 

Un investisseur doit regarder : 

 

 

Facteur clé 

Ce qu’il faut viser 

Croissance économique 

Positive 

Niveau des taux d’intérêt 

Modérément élevés 

Coût du risque 

Faible et stable 

Qualité des actifs 

Portefeuille de crédits sain 

Ratio CET1 

> 12 % idéalement 

Coefficient d’exploitation 

< 65 % 

Innovation digitale 

Forte 

 

Lecture finale : Une banque solide, bien gérée, peu endettée et digitalement avancée est un actif précieux à long terme. 

 

 

8. Pourquoi les banques doivent faire partie d’un portefeuille d’investissement long terme 

 

8.1 Un rôle central et irremplaçable dans l’économie 

 

Quelle que soit l’évolution technologique, les banques resteront essentielles : 

 

Même si des Fintechs innovent sur les paiements ou l’épargne simple, elles ne réalisent pas à grande échelle l’activité de transformation bancaire, qui est au cœur du développement économique. 

 

Lecture : Sans banques solides, il n’y a ni investissement massif, ni croissance économique durable. 

 

8.2 Des entreprises plus solides qu’auparavant 

 

Depuis la crise financière de 2008, les banques traditionnelles ont radicalement changé : 

 

Exemple : 

BNP Paribas, Santander ou ING disposent aujourd’hui de coussins de sécurité et d’outils de gestion de crise beaucoup plus solides que dans les années 2000. 

 

Lecture : Les banques systémiques sont devenues des forteresses réglementées. 

 

8.3 Un soutien implicite des États 

 

L’histoire l’a démontré : les banques systémiques ne peuvent pas être abandonnées sans risque majeur pour l’économie nationale. 

 

Exemple : 

En 2020 (crise Covid), les États européens et la BCE ont apporté des lignes de liquidité massives aux banques pour maintenir la stabilité financière. 

 

Lecture : Posséder des banques, c’est miser sur un actif implicitement soutenu en cas de crise systémique. 

 

8.4 Des entreprises génératrices de cash-flow et de dividendes 

 

Les banques génèrent des profits réguliers grâce : 

 

Et surtout : elles redistribuent une part importante de leurs bénéfices sous forme de dividendes. 

 

Banque 

Rendement du dividende en 2024 

BNP Paribas 

6,2 % 

Société Générale 

7,5 % 

Santander 

5,8 % 

 

Lecture : Dans un portefeuille long terme, les banques offrent un flux de dividendes attractif, renforçant la performance totale (dividendes réinvestis). 

 

8.5 Des valorisations parfois sous-estimées 

 

À cause de leur profil cyclique et de la mémoire des crises passées, les banques sont souvent valorisées à la baisse par le marché. 

 

Exemple : 

En 2024, certaines grandes banques européennes se négocient à 0,6 ou 0,7 fois leur valeur comptable, soit un rabais par rapport à leur valeur intrinsèque. 

 

Lecture : Pour un investisseur patient, les banques représentent souvent des opportunités d’achat à des niveaux de valorisation intéressants. 

 

8.6 Les risques à surveiller 

 

Bien sûr, investir dans les banques n’est pas sans risques : 

 

Mais : 

Un portefeuille équilibré, sélectionnant les banques solides, internationales, bien capitalisées et digitales réduit considérablement ces risques. 

 

Conclusion générale 

 

Investir dans des banques, c’est miser sur la croissance de l’économie réelle, sur la solidité d’institutions régulées et soutenues et sur des flux de dividendes attractifs. 

 

Bien sélectionnées et intégrées dans une stratégie long terme, les banques restent des piliers fondamentaux d’un portefeuille diversifié, au même titre que l’immobilier, les infrastructures ou les grandes entreprises industrielles. 

 

Dans un monde en constante évolution, la banque se transforme, s’adapte, mais demeure. 

Résumé final en 12 points 

 

Résumé de l’article :